Construit sur le modèle d’une playlist, ce spectacle s’attaque à la forme fragmentaire. Le morceau, pensé à la fois comme autonome et pris dans une logique de résonance, est un des points de rencontre entre l’écriture de Simon Diard et la musique de Vincent Malassis. Articulés, les fragments ne reconstituent pas une fable, même bouleversée dans sa structure, mais sont comme les instantanés d’un monde en chute libre, où les figures incarnées par Fanny Bouffort risquent à tout moment de glisser du statut protecteur de créateur (narrateur) au statut exposé de créature (personnage).
Dans Comme un zeppelin en flammes dans son vol de retour, le dramatique est un piège qui se referme. Prendre corps conduit sinon à sa propre fragmentation à la vulnérabilité. Le personnage se trouve projeté dans un monde en mouvement constant, au centre de paysages sonores hostiles ou de nappes enveloppantes, menacé, toujours en passe de s’échapper dans la vision.
production Compagnie Planches-Contacts, avec le soutien de la Maison Zusvex et du Théâtre du Cercle. Crée en coréalisation avec La Loge.