Editions Théâtre Ouvert, janvier 2017
Un petit groupe de lycéens qui se connaissent depuis l’enfance semble avoir fait de Paul son souffre-douleur sous l’influence de Gregg. Même s’il n’est jamais là en personne, on parle continuellement de ce garçon au comportement étrange, solitaire et fuyant. C’est comme une obsession personnelle qui serait devenue celle de tous. Paul ne fait pas partie du groupe mais il en est la pièce maîtresse, le ciment. Et lorsqu’il finit par apparaître physiquement, il est à la fois lointain et familier : en décalage avec ce qu’on croyait savoir de lui et comme le fantôme imprécis (ou le démon impersonnel) né de l’imaginaire des autres.
Paranoid Paul (You stupid little dreamer) retrace l’histoire d’un antagonisme enraciné dans l’enfance, d’une longue obnubilation, d’un engrenage irréfrénable, d’une progressive altération mentale. L’histoire d’une double disparition. L’histoire de « deux braves garçons selon leurs mamans ».